Beaufort-en-Argonne

🕖 Mercredi : 14h00-18h00
📧 mairiebeaufort55@gmail.com

Maire : Guy SANTOIRE


 

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Beaufort-en-Argonne est un petit village blotti à l’orée de l’immense forêt du Dieulet. L’actuel territoire de la commune (1.100 ha) résulte d’un essartage (ou défrichement) de cette forêt au cours des siècles, d’où les fréquents toponymes sarts relevés sur le plan communal. Beaufort est la plus ancienne commune libre du département puisque sa charte d’affranchissement date de 1188. Elle était administrée par une communauté d’échevins et non par un seigneur. Le village possède quelques vestiges anciens, comme le château et le moulin. La population (178 habitants) est stable depuis plusieurs années. L’activité principale est surtout tournée vers l’agriculture (une dizaine d’exploitations agricoles) mais de nombreux salariés sont occupés dans les industries locales, la papeterie de Stenay et la laiterie de Cléry (Guy SANTOIRE).


Le Pays de l'eau

Entouré de forêts, le territoire de Beaufort possède un réseau hydrographique très important, descendant des Côtes de Meuse et en provenance de la forêt de Dieulet : la Lieuse et ses affluents (le Royer Geulivrin), la Wiseppe et ses nombreux affluents (ruisseau de Nouart, les Goffes, ruisseau de Gravelotte, le Vivier…). La commune de Beaufort, c’est un paysage de prairies entourées de forêts. Jadis, le village fut marqué par le sous-sol et la végétation : plus de la moitié des maisons au 19e siècle du village étaient des constructions à colombage et torchis, grâce à cette présence de la forêt et d’un sol argileux.

La première commune libre de la Meuse

Beaufort joua aussi un rôle très important dans l’histoire de la région. Sa charte d’affranchissement (1188), donnée par les comtes de Stenay et Grandpré, était inspirée de celle de Beaumont (1182). Grâce à elle, les seigneurs octroyèrent à la population une liberté totale pour gérer la commune. La charte de Beaufort fut ensuite copiée par la plupart des communes affranchies des environs. Malheureusement, l’original disparut lors de l’incendie du village en 1914.

Le moulin, en activité jusqu’à la dernière guerre, fut transformé en magasin de la Coopérative Agricole Ardennaise, avant de devenir une résidence secondaire. Beaufort posséda aussi une forge à Maucourt (entre 1827 et 1861) et une tuilerie. Mieux préservé que le village voisin de Beauclair, Beaufort a conservé une partie de son architecture rurale traditionnelle, ainsi qu’une partie de sa maison-forte, avec une tour d’angle de 5 m de côté et 15 m de hauteur ; un linteau daté de 1664 et une belle porte d’entrée, des vestiges de remparts et de souterrains, rappellent que les habitants trouvaient ici refuge en cas de conflit.

L’église Sainte-Catherine a été construite au XVIIIe siècle, et son chœur en 1910. Elle possède un très beau et très intéressant mobilier provenant de l’ancienne chartreuse du Mont-Dieu (Ardennes) : autel et retable, stalles… Dans le cimetière, on remarquera deux tombes de soldats français du 120e Régiment d’Infanterie, tombés lors des combats de 1914, et les sépultures de cinq aviateurs anglais abattus en 1942.

La vie collective reste dynamique, avec l’association Beaufort Foyer, deux sociétés de chasse et deux associations d’anciens militaires.