Olizy-sur-Chiers

🕖 Lundi : 15h00-19h00
      Mercredi : 10h00-12h00
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Maire : Gérard GEORGES

Olizy, c’est un village-martyr, détruit à 85% en 1914. Les 260 ha de forêts (hêtres et chênes) ont aussi beaucoup souffert des combats de 1940. Et c’est presque le sommet le plus élevé du Pays de Stenay : entre 166 et 342 m (pour 343 m à Autreville et Moulins). Ce qui explique certainement les raisons qui ont amené ici un projet de ferme éolienne (cinq unités) sur les hauteurs près du Ligant (Jean Legrand).

Les 922 ha de la commune sont limités par les bois du Ligant et du Neudant à l’ouest, le cours de la Chiers à l’est, formant limite avec la commune de Lamouilly. Peu de forêts donc, mais un sous-sol calcaire, qui a permis l’exploitation de nombreuses carrières jadis. Olizy fut aussi la commune la plus industrielle du canton après Stenay. L’usine la plus connue, même si elle ne fut pas la plus importante, est la brasserie Jaisson, fondée au XVIIIe siècle.
Du milieu du XIXe siècle à 1912, date de sa fermeture, elle resta dans la même famille, dont les membres furent également brasseurs dans de nombreuses communes de la Meuse et des Ardennes. On dit qu’on leur doit aussi la construction à Olizy de l’église, de la mairie, de l’école, des lavoirs, du cimetière et l’adduction d’eau… La propriété se composait d’une maison de maître (datée 1860), d’une partie agricole (écuries et grange) et, à droite, de la brasserie elle-même. La haute touraille surmontée de la traditionnelle girouette a malheureusement été détruite en 1977.

Le long de la D 13 qui mène dans les Ardennes apparaissent toujours les ruines de l’ancienne forge, construite en 1834 à l’emplacement du moulin. A l’origine, elle produisait des outils et instruments agricoles et elle était surtout spécialisée dans les pelles. Cent-trente ouvriers étaient employés ici au début du XXe siècle par la société André et Compagnie (fondée à Lyon en 1889), à une époque où la production a évolué vers la fabrication de réchauds à gaz, cuisinières et fourneaux en fonte émaillée. L’usine, qui s’était étendue de part et d’autre du canal de l’ancien moulin, fut reprise en 1910 par une autre société lyonnaise. Elle reçut la visite de l’Empereur d’Allemagne en 1915. Elle a fermé ses portes en 1927, et aujourd’hui, un seul bâtiment rappelle le souvenir
Le village fut presque entièrement brûlé le 26 août 1914, à l’exception d’une vingtaine de bâtiments, dont l’ancienne brasserie Jaisson et la forge. A l’entrée, une simple croix rappelle le martyr des habitants d’Olizy, fusillés ce jour-là par représailles. A l’intérieur de l’église, une plaque précise les noms et l’âge des seize victimes. Elles avaient entre 17 et 74 ans.

Situé à l’arrière du front, à quelques kilomètres de la ligne Maginot (ouvrage de Villy - La Ferté), Olizy eut à nouveau à souffrir des combats de 1940. Devant le monument aux morts de la commune, un autre monument rappelle qu’autour d’Olizy, du 14 mai au 10 juin, plus de 1200 militaires français moururent au combat. Une simple maison reconstruite après la première guerre mondiale a abrité à la même époque un personnage qui deviendra célèbre par la suite. C’est en effet ici (rue des Enfers) que demeura pendant quelques mois de l’hiver 1939-1940 le lieutenant François Mitterrand, alors officier de troupe d’intervalles et futur président de la République.

Quant à l’ancienne église, datant du XVIe siècle, elle possédait dit-on une tour bordée de mâchicoulis. La nef et le chœur avaient été reconstruits en 1840. Le bâtiment fut détruit une première fois par un bombardement le 26 août 1914 ; reconstruite en 1928, l’église fut à nouveau bombardée en 1940. L’église actuelle date de 1948.
Olizy possède encore deux entreprises : Sytrans (transporteur) et la menuiserie Gaudelet, ainsi que deux associations : la Jeunesse d’Olizy et une société de chasse. Et pour en savoir plus, nous vous conseillons de consulter absolument le site olizy.free.fr.